Changement de décor : bienvenue dans le Japon de l’ouest, enjoué, amusé et amusant ! L’attrait principale de la ville réside dans son clinquant château doré qui abrite d’ailleurs un musée et dans le quartier de la mode d’Umeda, au cœur de la ville. Osaka est la troisième plus grande ville du Japon et le centre industriel et commercial de l’ouest du pays. Située à l’embouchure de la rivière Yodo qui vient se jeter dans la baie d’Osaka, la ville dispose d’un réseau de canaux qui s’entrecroisent sous ses rues animées et qui ont joué un rôle important dans son essor vers la prospérité. Ville ancienne en même temps que métropole contemporaine, elle s’enorgueillit d’avoir vu naître dans ses murs le théâtre de marionnettes Bunraku. La baie d’Osaka, devenue un centre émergent des attractions citadines les plus avant-gardistes, attire un flot de visiteurs. Mais si cette capitale du sud ne propose que peu de splendeurs de jadis, son ambiance, surtout la nuit, mérite le détour ! A la nuit tombée, vous serez surpris de constater l’effervescence qui anime certains des quartiers festifs de la ville. Ainsi, Namba et sa rue Dotombori autour du canal, ou encore Shinsekai sont les lieux idéaux pour une immersion dans cette culture rebelle et électrique qui fait la renommée d’Osaka. Ici, les immeubles semblent crouler sous les néons et écrans publicitaires jaillissants de toutes parts ! 

À mi-chemin entre Kobe et Okayama, Himeji a été dès l’origine pensée comme une ville-forte dans l’ancienne province féodale de Harima, contrôlée par le clan Akamatsu. C’est après l’édification de son célèbre château au XIVe siècle que les alentours se peuplent, et qu'Himeji devient la capitale de la future région du Hyogo.

Surnommé « l’Aigrette Blanche », cette place forte médiévale est un véritable bijou à observer. Construit à l'origine au 14e siècle puis reconstruit au 17e siècle, il est non seulement splendide, mais aussi un rare exemple de château d'origine au Japon. C'est à ce titre qu'il a été classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. L'ensemble, composé du donjon principal à cinq niveaux et de trois donjons plus petits, présente une ligne magnifique et s'apprécie tant d'un point de vue esthétique que d'un point de vue architectural. De nombreux films ont été tournés dans ce cadre magnifique, dont "Shogun" et "Kagemusha".

A l'ouest du château, cette zone qui accueillent autrefois les appartements du seigneur et de sa garde rapprochée est aujourd'hui devenu un somptueux jardin. C'est en 1992 - pour célébrer le centenaire de la commune de Himeji - qu'a été inauguré le Kôko-en, projet naturaliste et esthétique très ambitieux tant par sa superficie (3,5 hectares) que par sa volonté de refléter dans neuf jardins distincts les beautés de l'ère Edo. La visite commence par le vaste Oyashiki no niwa, "jardin de la résidence", avec son lac et son pavillon-restaurant, le Kassuiken. Puis vous déambulez dans les espaces aménagés avec minutie, dédiés l'un aux bambous, l'autre aux pins, un troisième aux fleurs. L'un d'entre eux rend hommage à l'un des grands styles de jardins japonais : le jardin de thé. C'est dans ce Cha no niwa que l'on peut assister à une cérémonie du thé, dans la maison Sôju-an.

Ancien port marchand spécialisé dans le commerce du riz, le bourg de Kurashiki a depuis longtemps amarré les bateaux aux quais pour laisser place à l'un des quartiers pittoresques les plus soignés de l'archipel.

Si son histoire n'est pas aussi riche et fournie que les autres villes estampillées "traditionnelles" telles que Kyoto ou Nara, Kurashiki a toutefois bien des attraits architecturaux qui séduiront les touristes amateurs. La municipalité a travaillé pendant de nombreuses années pour que les fils électriques du centre-ville historique soient enterrés afin de recréer une ambiance médiévale et offrir une optimisation maximale de l'architecture des bâtiments. Autrefois au bord de la mer, elle abritait en son sein un nombre important d'entrepôts qui servaient à stocker principalement le riz et autres denrées alimentaires. Il existe encore aujourd'hui des rochers aux coins des maisons, qui servaient de protection pour éviter la destruction des façades par les cargaisons fraîchement arrivées.

Symbole mondial de l’indicible, la ville abrite les lieux commémoratifs impressionnants de la guerre au Japon : le dôme de la bombe atomique, le musée du mémorial de la Paix et le parc de la Paix. Tout n’est qu’émotions... Le Mémorial de la Paix d'Hiroshima, ou Dôme de Genbaku, fut le seul bâtiment à rester debout près du lieu où explosa la première bombe atomique, le 6 août 1945. Il a été préservé tel qu'il était juste après le bombardement grâce à de nombreux efforts, dont ceux des habitants d'Hiroshima, en espérant une paix durable et l'élimination finale de toutes les armes nucléaires de la planète. C'est un symbole dur et puissant de la force la plus destructrice que l'homme ait jamais créée, qui incarne en même temps l'espoir de la paix.

La belle et petite île sacrée de Miyajima est située dans la mer intérieure. Elle est considérée comme l’un des trois plus beaux panoramas du Japon, grâce notamment au magnifique contraste du rouge vermillon caractéristique du sanctuaire d’Itsukushima avec le bleu de la mer, sur laquelle l’édifice religieux semble flotter à marée haute. Déambulez dans les petites ruelles de l’île et effectuez la montée à pied ou en télécabine au point culminant de l’île, où un panorama éblouissant vous attend. Quant à elle, la porte rouge du sanctuaire Itsukushima est peut-être le symbole le plus photographié du Japon…découvrez-la en toute tranquillité, entouré de nombreuses biches qui se promènent ici en liberté. 

Bijou de l’histoire japonaise, elle compte parmi les villes les plus intéressantes de l'Asie orientale et suscite tous les superlatifs. En effet, son nom reste lié à l’idée de la perfection. Millénaire, artistique, spirituelle et gourmande : visiter Kyoto est l’occasion de découvrir le berceau de l’âme japonaise sous toutes ses facettes. Grâce à son histoire riche en événements, elle regorge d’édifices et lieux culturels ou religieux. Aussi les visites ne manquent pas avec ses 1500 temples et sanctuaires, dont 23 monuments inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Durant votre séjour, vous pouvez découvrir les plus beaux lieux de celle qui fut la capitale du VIIIe au XIXe siècle. Etape incontournable d'un séjour au Japon, ici l’ambiance est beaucoup plus calme qu’à Tokyo et une atmosphère provinciale quelque peu désuète se dégage de la ville.

Expérience japonaise par excellence, il s'agit d'un véritable art traditionnel au Japon, durant lequel on déguste le fameux thé vert matcha. Le déroulement de la cérémonie ainsi que les ustensiles utilisés sont très codifiés. Le chasen (fouet en bambou) sert à mélanger l’eau et le thé, le chashaku (cuillère en bambou) à doser le thé, et le chawan est le bol traditionnel dans lequel les invités dégustent le matcha. La cérémonie se déroule en plusieurs étapes. Le maître de thé commence par saluer ses invités, puis place les différents ustensiles autour de lui. Chaque convive sera servi un par un. Le maitre nettoie d’abord le bol à l’eau claire. Puis il dépose deux cuillères de poudre matcha dans le bol, ajoute l’eau chaude et bat la préparation avec le chasen en bambou. Le thé prend alors une texture onctueuse, à la surface mousseuse. 

Afin de vous familiariser avec la ville, vous découvrez dans un premier temps quelques-uns des sites incontournables qui ont forgé l’histoire de Kyoto : le temple de l’eau pure Kiyomizu-dera, qui surplombe la ville, le quartier de Higashiyama et ses nombreuses échoppes, ou à proximité les rues traditionnelles du charmant quartier de Gion. En ce quartier jadis des plaisirs, beaucoup de portes restent fermées aux étrangers. Malgré les métamorphoses urbaines, ici, l’esprit de Kyoto s’affirme hautement. Gion est un quartier perpétuant la tradition séculaire des geishas. Ici, elles portent le nom de geiko. Après avoir longuement étudié le chant, la danse et le maintien, ces femmes artistes louent leur talent. Silhouettes discrètes, elles ne s’offrent pas au regard d’inconnus. Parfois, sur leurs hauts socques, drapées d’un kimono en soie resplendissant serré à la taille par une large ceinture (obi), les maiko, apprenties geishas, sortent d’une maison de thé nichée dans une ruelle en s’agrippant à leur téléphone portable comme toutes les jeunes femmes de leur âge. 

• Vous pouvez visiter le centre de textiles de Nishijin. Frôlements de soie et éclairs de couleurs, les kimonos de Nishijin perpétuent la tradition millénaire des kimonos de Kyoto. Ici se trouvaient autrefois les artisans et les ateliers produisant les kimonos de la noblesse et de la cour de Kyoto.
• N’hésitez pas également à rejoindre le sanctuaire de Fushimi Inari-taisha, connu pour ses centaines de portiques vermillon disposés à travers la montagne dans une ambiance mystique.
• Vous pouvez également vous évader dans les hauteurs du mont Hiei au nord de la ville ou encore à Arashiyama à l’ouest, célèbre pour sa fascinante bambouseraie.

• Le soir, rendez-vous dans la ruelle typique de Pontocho, parallèle à la rivière Kamo, qui offre un grand choix d’excellents restaurants traditionnels et où vous aurez peut-être la chance de croiser des maikos, les apprenties geishas.
• N’hésitez pas à vous faire plaisir et à opter pour un teppanyaki, dîner face à une plaque chauffante sur laquelle le cuisinier fera défiler, griller et sauter toutes sortes d’ingrédients, dont le fameux bœuf de Kobe. Ce sont à la fois le spectacle et le goût qui sont au rendez-vous !
• Ou encore prévoyez un repas shabu-shabu, l’excellente fondue japonaise où l’on plonge dans différents bouillons de fines tranches de bœuf et de porc, et toutes sortes de légumes. Un vrai régal !

A seulement 40 mn de Kyoto, elle fut l’une des premières capitales de l’archipel au VIIIe siècle et ses monuments sont aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité. Impossible de rater le majestueux bâtiment du grand temple Todai-ji, qui s’élève dans un parc où des centaines de daims vivent en totale liberté – vos compagnons d’une journée. Autres points d’intérêt, le jardin au paysage emprunté d’Isuien ou encore le sanctuaire Kasuga-taisha, mausolée de la puissante famille Fujiwara qui a façonné le Japon moyenâgeux.

Le sanctuaire d'Ise est composé de deux parties, distantes de 6 km, le Geku et le Naiku. Geku, situé dans la ville même d'Ise, est dédié à Toyouke Omikami, la déesse de l'agriculture, des récoltes, de la nourriture et de la sériciculture. Il fut fondé il y a 1500 ans. Les bâtiments de ce sanctuaire sont particulièrement appréciés pour leur simplicité et leur pureté, ici synonymes de beauté. Naiku quant à lui est dédié à Amaterasu Omikami, déesse du soleil et considérée comme déité ancestrale de la famille impériale. Les bâtiments principaux, érigés pour la première fois il y a 2000 ans, sont considérés comme représentant l'architecture la plus ancienne du Japon.

À l’époque d'Edo les grands sanctuaires d’Ise Geku et Naiku étaient un haut lieu de pèlerinage pour les Japonais. Après un voyage long et difficile, ils étaient accueillis dans le quartier d’Oharaimachi, rattaché au Naiku. Jusqu’à nos jours il a réussi à garder son âme et sa convivialité.

Capitale de près de 13 millions d’habitants, Tokyo frappe par sa modernité extrême couplée avec l’humanité rassurante des Japonais. Les buildings côtoient les parcs, et la ville, quand on commence à la connaître, se révèle plus horizontale que verticale. Métropole à l'architecture anarchique et à la vitalité extraordinaire, Tokyo offre des sensations contradictoires au voyageur. 

Savourez le calme de l’ancienne réserve de chasse des Tokugawa. Son jardin, le Hama-Rikyu Onshi Teien, reste l’un des plus beaux de Tokyo et abrite notamment une réserve d’oiseaux. Malgré le bombardement qui détruisit, en 1944, les principales maisons de thé, il a conservé ses trois étangs, parmi lesquels l’immense Shioiri et ses deux îlots. Propriété de l’Empereur durant l’ère Meiji, puis légué à la municipalité de Tokyo en 1945 par Hirohito, ce jardin retrace à sa façon l’histoire du Japon et sa succession d’ères politiques et impériales. Ses plans d’eaux illustrent la splendeur d’une exactitude géométrique maîtrisée.

Situé au coeur de Tokyo, il est le plus grand marché aux poissons au monde. Il est approvisionné, chaque nuit, par 17 000 camions réfrigérés. Ils y déchargent 480 espèces de poissons, crustacés, coquillages, plus de 3 000 tonnes de produits de la mer venus des quatre coins du globe. Tsukiji, c’est un village truculent dans la mégalopole de Tokyo qui accueille, chaque jour, 42 000 visiteurs et réalise plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.

Ce sanctuaire – qui s'appelle réellement Senso-ji – est le site religieux le plus populaire et le plus ancien de Tokyo. Autrefois temple bouddhique, il a intégré différents courants religieux au cours des siècles. Juste à côté de la nef centrale se trouve le sanctuaire shintoïste d'Asakusa. Il est fascinant d'observer les pratiquants qui déposent des offrandes et prient. On accède au temple par la Nakamise-dori, rue bordée de petites boutiques et stands de nourriture. Son entrée est marquée par une énorme lanterne de papier.

De la présence du gouvernement féodal qui y prit ses quartiers en 1192, elle garde aujourd'hui un héritage historique de toute première importance. Les cinq grands temples célèbres font ici doucement glisser le promeneur vers le 12e siècle, en pleine période de Kamakura. Le  Hongu ou édifice principal du sanctuaire s'ouvre sur une vue magnifique de la ville de Kamakura. Mais c'est le grand Bouddha de bronze, bien sûr, qui attire le plus grand nombre de visiteurs. Le temple Hasedara, célèbre par son édifice principal en bois et son magnifique jardin de style japonais, règne par sa splendeur sur toute la ville. L'île d'Enoshima, petite île de 4 km de périmètre, flotte délicatement dans la baie de Sagami.

La ville vous ouvre ses bras grâce à son incroyable et extrêmement performant réseau de transports en commun. Ci-après quelques suggestions de visites incontournables : 

• La colline de Yanaka quant à elle possède plus de 70 temples ainsi que de nombreuses maisons en bois des siècles derniers. Vous pouvez y visiter le temple Kan’ei-ji, qui s’est développé grâce au soutien du Shogunat Tokugawa (période Edo).
• Si vous vous rendez dans l’ancienne rue commerçante Yanaka Ginza, vous vous découvrez l’un des plus ancien sanctuaire de Tokyo : Nezu Jinja, célèbre pour son grand nombre de torii, portiques en bois rouge. Le pavillon principal date de l’époque Edo. Nezu et Yanaka sont des quartiers emplis de nostalgie. Les temples et sanctuaires ont été bâtis pour protéger Tokyo contre les vents du nord et leurs mauvais esprits. Ils marquaient à l’époque une sorte de frontière de la ville, et il y a peu d’endroits à Tokyo où l'on peut trouver cette ambiance particulière.
• En fin de journée, n’hésitez pas à terminer votre visite par l’île artificielle d’Odaiba et ses nombreuses attractions. Ce sera l’occasion d’admirer la beauté de la ville, scintillante de mille-feux à la nuit tombée, avant de déguster quelques délicieux sushis dans l’un des restaurants traditionnels tokyoïtes.  

En remarque finale, si l'on entend souvent parler de ces lieux incontournables lors d'un séjour dans la capitale, il faut savoir que Tokyo est loin d'être cette ville aux grandes avenues bordées d'immeubles de 20 étages ou plus. En réalité elle regorge de petits quartiers de ruelles où se côtoient des maisons basses avec petit jardin, des temples et sanctuaires de quartier, tout ceci bien caché au regard du visiteur pressé. Pourtant, c'est là que vivent les Tokyoïtes...à ne pas manquer !